1. |
Norah
03:36
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Norah cherche la jonction entre la résistance et elle
Sa tête brûle son corps, vers la conquête
De chaque victoire autogérée
Norah ne s'aime qu'à moitié
D'ailleurs, c'est pas son vrai nom
Son poing serré écrase des peurs
Qu'elle brandit en manif
Elle cherche le sens du collectif
Norah est un peu perdue
Quand son système est bloqué
Enfermée dans sa nuit
Elle rêve de voir les pyramides et puis même l'Amérique !
Norah, elle va trop vite
Attrapé par son poing, et calé entre ses deux seins
L'esprit protégé, à jamais prisonnier.
Norah désolé si je fuis
Si je cours, je sais même pas où
Quand tout gravite atour de toi
De toi et tes deux fesses sur le sol
Norah avance sans tabou
Elle donne de l'importance à tout
Norah et ses longues insomnies
Norah qui parle de sa vie
Norah qui soigne les dépressifs
Qui réveille les somnambules
Choisis les marges pour y écrire toutes tes histoires
Qui nous seront communes
Tout sera moins confus
Quand tout sera dans la rue !
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2. |
L'espoir
03:07
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Entretenir l'espoir de lendemains dansants !
Penser un lendemain et rêver cette fleur
Serait-ce un bien un mal, ou les vestiges du malheur ?
Sentir bouillir en soi une étourdissante chaleur
Ce ne sont que des sentiments : de l'espoir et non de la peur
Entretenir l'espoir de lendemains dansants !
Voire devenir une fleur qui virevolte au grès du vent
Entretenir l'espoir de lendemains dansants !
Mais non, on ne s'oublie pas : la vie doit continuer
Se remettre en question, chasser les démons du passé
Trouver son chemin dans ce dédale
N'y voir que de la fierté
Une paix, la stabilité : une meilleure manière d'exister
Entretenir l'espoir de lendemains dansants !
Voire devenir une fleur qui virevolte au grès du vent
Entretenir l'espoir de lendemains dansants !
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3. |
Bonne nuit les petits
02:43
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Accueille le sable qui t'arrive dans la tronche
Avec sourire si tu le veux
Et bonne nuit les petits !
Après les profs, les patrons t'ont géré
Tu as jouis des compliments, accepté l'autorité
La récompense t'a toujours flatté
Tu as fui le châtiment : une vie entière à calculer
A regarder vers le ciel pour éviter les crachats
A cracher sur le rebelle qui t'aura pointé du doigt
Le moindre sifflement rameute chaque votant
Plus soumis que l'enfant, des chiots pour dominants
Lève la patte, attrape la balle
De gauche à droite : petites balades tenu en laisse
A la poursuite du bâton : confusionnisme et religion
L'être humain libre est admirable
Tout autant que l'être humain soumis est désolant.
Accueillons le sable qui nous arrive dans la tronche
Avec sourire, c'est comme on peut
Et bonne nuit les petits !
Devant l'autorité, que personne ne bronche
Ne pas sortir de l'enfance c'est mieux que ce vertige quand tu grandis.
Que ce vertige quand tu grandis.
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4. |
Malik
02:33
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Malik, c'est le type que personne ne remet
Tableau à contre-jour, une statue mal placée
A côté du portique automatique
Du dédain, du mépris, quand c'est pas l'ignorance
Abandonnée, la rue
Pour un job à la con, et un peu de pognon
Mais c'est pas une passion !
Ceux qui grugent pour pas payer : il trinque à leur santé !
Petits zestes de peps
Sérieux, en vrai, imaginez : personne qui veut tricher
Une vie à s'emmerder, à mater les prolos
C'est pas rigolo d'être agent de sécu
Et comme souvent il se fait chier, il se met à rêver
Que s'échappe la routine, se relève son échine
Qu'on sorte tous dans la rue
Si y'a plus de métro : plus de boulot-dodo
Plus d'agent de sécu, seulement des héros
Ceux qui grugent pour pas payer : il trinque à leur santé !
Petits zestes de peps
Sérieux, en vrai, imaginez : personne qui veut tricher
Une vie à s'emmerder, à mater les prolos
C'est pas rigolo d'être agent de sécu au fond du métro
C'est pas rigolo...
C'est pas rigolo au fond du métro...
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5. |
Chantez la vie
03:13
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Il y'a des chansons pour bercer les enfants
D'autres qui réveillent la révolte endormie
Il y en a des douces comme un cheval soumis
D'autres ont la violence du meurtre et du sang
Les chants populaires ne font pas d'exception
La joie des naissances, la pourriture des os
Des chants de travail, des chants de repos
Voilà ce qu'on trouve dans la tradition
Chantez la vie, l'amour et la mort
Les saisons, les rêves, le travail et la grève !
Aux champs, à l'usine : chantez vos efforts
La chanson peut tout dire : le meilleur, le pire !
Les chanteurs ne sont pas des gens à part
Et c'qu'ils font tous, vous pouviez tous le faire
Si vous ne le faites plus, c'est qu'on vous a fait taire
Pour rendre muets, on vous donne des stars
N'admirez donc plus l'individu bourgeois
Ne laissez pas sa classe parler à votre place
Prenez la tradition, marchez sur ses traces
C'est le peuple qui parle : c'est votre voix !
On veut la réduire à la distraction
On dit qu'elle doit nous faire oublier la vie
A qui ça profite qu'on oublie la vie ?
Qu'on fume du rêve, bien planant, bien con !
Chantez la vie, l'amour et la mort
Les saisons, les rêves, le travail et la grève
Aux champs, à l'usine : chantez vos efforts
La chanson peut tout dire : le meilleur, le pire !
Chantez la vie, l'amour et la mort
Les saisons, les rêves, le travail et la grève !
Texte librement inspiré de Gilles Servat.
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