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Fin de piste

by Tricycle

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1.
Terror 03:29
Dos au mur le chat crache D’une terreur animale Les chiens aux visages de scie Nous assurent de leur sympathie Et l’illusion repose en paix Tornades sur toutes nos cités Des casqués balayent au hasard Perchée sous une pluie de billets Marianne elle chie des médailles Et l’illusion repose en paix Et l’illusion repose en paix Et son visage s’est transformé Et dans ses mains il y a une arme Et quelques torses transpercés L’étranger devient le gendarme Tou-te-s broyé-e-s, êtres anonymes La main tendue vers l’hameçon Qui a embroché un bifton Chaque croix est une victime Tellement de croix, tellement de croix Virevoltent et s’entrecroisent Au hasard sur la toile Tellement de croix Good vibs on earth !! It doesn’t matter.. ! C’est perdu dès qu’on parle de ça Quand dans sa jungle l’enfant sauvage Regarde les flammes sur son toit Et les aliens le mettre en cage Des innocences pleines d’engrenages Et des privilèges arnachés Garantie d’un apprentissage Et du bonheur à bon marché Des aiguilles au bout de chaque doigt Se rappeler que le sang coule Pour oublier que sous nos pas Il n’y a que des pierres qui roulent Monstre sous bonnet phrygien Polémickey fait sa parade Pommée sous les pleurs des gamins Maman pactise avec le diable « All cops… » partout sur les façades « All cops… » car les amoureux aux couteaux « All cops… » font des grands pas quand ils gambadent « All cops… » leur conscience planquée dans l’égo Tellement de croix, tellement de croix Virevoltent et s’entrecroisent Au hasard sur la toile Tellement de croix Good vibs on earth !! It doesn’t matter.. ! Là c’est l’heure où Marianne débarque Des yeux immenses tapissent le ciel Paris sous surveillance-spectacle Et la terreur qui prie pour elle Sous la fumée les corps s’embrasent Au milieu des flammes tricolores La famille pour tous en extase Devant leur fils armé : terror. [Librement inspiré des dessins de « Terror », par A4 Putevie]
2.
Oulala J’suis pas là, médusé, tu sais ? Oui ! Pas la peste, les peluchés Les pas de chair et les touchés Oulala Pas pour la paille payée Oulala Pas pour la paye thunée Vous n’y comprenez rien Oulala Pour pas payer les pailles Oulala Auto-tuner ta paye J’suis dans l’estuaire : le bout d’manger.
3.
Je rêve 03:38
A force de marcher D’observer la vie mal tourner En fermant les yeux Je peux les voir s'exposer Dans une noirceur dense Je vois se dessiner la fin De ces temps déprimés Dépassés pour chaque bambin Si le contraire n'est qu'utopie Contemple le sinistre Prends part au désastre Mais de mon côté Je crie et je chante Ce rêve de liberté Je rêve de lendemains de victoires De communes autogérées Je rêve de cantine populaire De sociétés organisées Je rêve d'un monde d'échange Je rêve de savoirs partagés Chaque vie est politique Et les sourires sont non forcés Je rêve de victoire aujourd’hui Que capitulent les geôliers Que la vindicte populaire Ouvre de larges possibilités
4.
Tricycle 01:27
Si la condition humaine n’est qu’un sujet de distraction S’ils se pensent mécènes quand nous ne sommes que leurs pions Alors on passera notre existence à la gagner Problème de conscience ou perte de lucidité ? On renégocie nos salaires On stagne sous les méandres des querelles syndicales L’esclavage moderne apparait soudain appréciable Les partis politiques se battent pour le pouvoir De gauche à droite c’est triste Mais quelle bande de bâtards Les leçons du passé meurent dans les écoles L’internationalisme n’est plus qu’un rêve qui s’envole Souvenirs de la commune, Varlin En pleurs dans son cercueil Je pars c’est certain Sur mon tricycle.
5.
TBS 02:23
Se pavanant sur le trottoir, cheveux au vent et l’air si cool Devant l’enseigne rouge et noir de la Toulouse Business School Cancanaient les étudiants en savoirs lucratifs guerriers Qu’ils appliqueront évidemment, une fois leur cursus terminé Quand on les a croisés, à 5 000 dans le cortège Dans leurs yeux la surprise était teintée de naïveté Quelle belle pluie de peinture, quel joyeux feu d’artifice Les insultes ricochent sur les murs Jusqu’aux oreilles de la police En supplément deux-trois cailloux, même pas de vitre cassée Quel spectacle désopilant de les voir ainsi cavaler Leurs dossiers tentant vainement D’abriter leurs grosses têtes baissées Se poussant en glissant et se vautrant Toulouse Business School Vas-tu tenter de revendre tous ces litres de peinture ? Toulouse Business School On emmerde ta propagande, ton école n’a pas de futur La rue est à nous Mais seulement cet aprèm Seulement sur ce boulevard Et si on suit les règles Un détail oublié, ou un acte manqué Et vl’a les flics qu’accourent Pour protéger la tour Et ses bébés vautours
6.
A regarder trop loin Seul, on aperçoit le pire Entrevoir le destin Tout ça me fait sourire Si on se rassemblait Si on s’organisait On pourrait y lire Un meilleur avenir On peut se mettre à rêver Du matin par-delà les cendres C’est une trêve pour ouvriers Ceux qui se font descendre Puisque le mal est fait Y’a pas de quoi se rendre La bière et la musique font toujours chanter La pierre étatique peut toujours se fendre On a compris, le mal est fait On sait que ce monde est en vente C’est les soldes pour les rentiers Et si les vitrines de leurs banques En plein jour se font exploser Mes nuits, elles, sont violentes L’espoir est le comble du manque On peut se mettre à rêver Du matin par-delà les cendres C’est une trêve pour ouvrières Celles qui se font descendre Si le mal vient d’hier Nos idées ne seront jamais à vendre Les chants populaires sont toujours scandés La pierre des ministères peut toujours se fendre On a compris, le mal est fait On peut donc se mettre à rêver C’est l’heure des comptes pour les banquiers
7.
Craonne 03:02
"Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé On va reprendre les tranchées, Notre place est si utile Que sans nous on prend la pile Mais c'est bien fini, on en a assez Personne ne veut plus marcher Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot On dit adieu aux civ'lots Même sans tambours, même sans trompettes On s'en va là-haut en baissant la tête Adieu la vie, adieu l'amour, Adieu toutes les femmes C'est bien fini, c'est pour toujours De cette guerre infâme C'est à Craonne sur le plateau Qu'on doit laisser sa peau Car nous sommes tous condamnés Nous sommes les sacrifiés C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards Tous ces gros qui font la foire Si pour eux la vie est rose Pour nous c'est pas la même chose Au lieu d'se cacher tous ces embusqués F'raient mieux de monter aux tranchées Pour défendre leur bien, car nous n'avons rien Nous autres les pauv' purotins Tous les camarades sont enterrés la Pour défendr' les biens de ces messieurs la Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront Car c'est pour eux qu'on crève Mais c'est fini, car les trouffions Vont tous se mettre en grève Ce s'ra votre tour, messieurs les gros De monter sur le plateau Car si vous voulez faire la guerre Payez-la de votre peau" Librement inspiré de "La chanson de Craonne" - 1915/1917 - Parolier inconnu.
8.
Les cafards 02:44
Plutôt vivre un enfer Un enfer bien réel Que de fuir dans le meilleur Des paradis artificiels Trop vouloir fuir l’ennui Oublier le malheur Et passer 10 ans de vie Dans un nuage de stupeur Enfermé avec conscience Bulle d’exaltations contrefaites Laisser passer chaque chance Nourrir les cafards de la tête Et voir l’autre dans sa torpeur En quête d’euphorie quotidienne C’est une course contre-la-peur De nos chimères, de nos haines Mais à vouloir fumer du rêve Tu transformes ta vie en cauchemar Les passions sous perfusion te crèvent Élèvent les colonies de cafards On s’est éloigné du vrai, perdu le concret, le palpable Devenu des êtres inconséquents sur chaque chose, des incapables On a construit notre prison (Pierre par pierre !) Que tous les drogués de la terre Détruisent partout chaque nation (Pierre par pierre !) Pour sauver l’autre de la guerre
9.
C’est la fin du patronat, l’alalie du salariat La caste des oligarques prend des cours de désespoir Et nous, on apprendra à exister sans Etat Sans curé ni monarque, la liberté dans l’histoire Pris de panique Le bourgeois se cache à terre Dans ses dernières errances il a tué sa propre mère Il accepte la sentence, il n’a plus qu’à se taire Le bourgeois sans solution Ça nous rend pas peu fier Le spectre de la commune renait de ses cendres Les lâches et démagos sortent le magot et le rendent Car c’est bien ça notre rêve : la panique du bourgeois Ceux qui détruisent doivent payer, il n’est pas question de choix Il est pris de panique nous on rit dans notre coin On sait que les lendemains seront plus chantants que chagrin Contemplateurs du déclin calés sur un tricycle Contemporains d’une fin de ce triste cycle
10.
Les gens l’aiment pour ce qu’il n’est pas Se mue en victime pour endormir ses proies Éthologie et analyse de l’autre Manipuler, fabriquer des apôtres Cercle d’adeptes pour mieux se prétendre Inconscience ou déni du premier abord tendre À l’abri des actes tout est possible Au fond de l’être, une bête invisible Marquée par les codes sociétaux de la compétition Au boulot, dans les passions, l’art et les relations Chaque conquête ajoutée au tableau Chasseur pour exposer et vanter son ego Tuer les doutes, les reléguer dans l’ombre Cachés des inconnus, de la force du nombre Les mains devant les yeux, les oreilles et la bouche Aucune plainte, ça rassure : il toucherait pas une mouche ! Éternelle focale sur le prédateur Les victimes floutées doivent rebâtir l’ardeur.

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released June 1, 2020

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Tricycle Toulouse, France

Trio punk rock mélo de Toulouse.

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